René Blaise à l'honneur le 8 mai
A l’occasion des cérémonies commémoratives du 8 mai, anniversaire d’une victoire de l’union des nations libres face à l’expression du fascisme et de la tyrannie, coupable d’avoir programmé un génocide qui n’a pas seulement touché le peuple juif mais aussi de très nombreux citoyens qui combattaient l’envahisseur chacun à sa manière, un hommage particulier a été rendu à René Blaise, membre de l’Union Nationale des Combattants (UNC).
Il convient de rappeler que René Blaise n’est pas seulement membre de l’UNC depuis peut-être plus de cinquante ans, il est aussi reconnu dans plusieurs autres associations au titre de ses nombreuses décorations : comité de Vincennes/Fontenay-sous-Bois de la Société d’Entraide des Membres de la Légion d’Honneur comme chevalier, Association nationale de l’Ordre national du Mérite dont il est officier, Association nationale des anciens d’Indochine, Association des officiers de réserve du Val-de-Marne, entre autres.
René Blaise est né le 2 mai 1914 en Lorraine, tout un programme. Appelé sous les drapeaux pour accomplir son service militaire en 1938. Des classes brillantes lui permettent d’accéder rapidement au grade d’aspirant et alors que ses compétences le destinent à une autre vie active, il est pris dans l’engrenage de l’histoire …
Septembre 1939, alors qu’il est officier au sein d’un régiment d’artillerie de marine, il est mobilisé pour cinq longues années d’une guerre incertaine.
Novembre 42, les Américains débarquent simultanément sur les plages du Maroc et en Algérie. C’est le début d’une campagne qui, après avoir repoussé Rommel et ses chars, conduit René Blaise en Italie puis sur la terre natale pour la délivrer de l’occupant, de l’usurpateur et ce jusqu’à Strasbourg.
Dans la foulée, après que les Japonais eussent exécutés dans des conditions horribles quelques uns de nos proches en Extrême-Orient et en particulier en Indochine, le pouvoir de l’époque va estimer qu’on ne pouvait pas laisser s’installer un pouvoir communiste en Indochine pour remplacer le barbarisme Nippon.
Lieutenant, René Blaise rejoint ce nouveau théâtre d’opération, et plus particulièrement le Nord Tonkin, autour d’Hanoï, plus de trois ans durant. C’est là que le lieutenant Blaise rencontre « la sale guerre », celle qui n’a plus de règle de « chevalerie », celle des attentats aveugles, des embuscades meurtrières, celle où le supposé ennemi est partout, devant, derrière et parfois au milieu des siens.
Dans ce contexte, René Blaise apprend l’action psychologique, lui l’artilleur qui ne savait plus où tirer, car il y en avait partout et nulle part, parfois enterré dans les tunnels. Une guerre durant laquelle le lieutenant Blaise est honoré de deux citations.
Revenu à la vie civile, titulaire d’un beau bagage universitaire, René Blaise devient chargé de mission à la société d’études pour le développement économique et social. Les missions se succèdent : travaux sur l’établissement des comptes économiques des départements d’Outre-mer, mission en Algérie indépendante pour étudier les retombées des activités du secteur parapétrolier…
Au fil des années, René Blaise devient un véritable expert de l’industrie pétrolière où il travaillera jusqu’à la retraite en 1978, élaborant un modèle informatique , le logiciel « Moise », destiné à prévoir l’influence des chocs pétroliers sur l’économie mondiale.
Pendant tout ce temps, il n’a jamais complètement quitté l’armée. Engagé au titre du service défense, il va gravir tous les échelons jusqu’à celui de colonel, soucieux de maintenir ce qu’il est convenu d’appeler « l’esprit de défense » au service du citoyen, de la France.
Vincennes a aussi longuement profité de ses activités associatives : longtemps membre de la commission de contrôle des opérations de vote en Val-de-Marne, président de l’amicale des officiers de réserve, secrétaire départemental sous la présidence du général Beaudonnet de la Société d’entraide de la Légion d’Honneur, trésorier national de l’Association nationale des anciens d’Indochine, président fondateur de la section départementale du Val-de-Marne, médiateur pour le Val-de-Marne, sans oublier ses activités multiples au sein de l’UNC aux côtés de présidents prestigieux de la 70e section que furent les Quinson, Pechiney, Jean-Claude Pouré. Une 70e section dont René Blaise est aujourd’hui le président d’Honneur.
En regard de cet engagement exemplaire, l’UNC a décidé de le nommer dans l’Ordre du Mérite UNC, au plus haut des cinq grades.
C’est en présence de nombreuses personnalités civiles et militaires dont Dominique Le Bideau, conseillère générale et adjointe au maire, Didier Mireur, adjoint au maire chargé de la Prévention et de la sécurité publique, des affaires juridiques et domaine, des affaires patriotiques et des relations avec les Armées, Marc Walch, conseiller municipal chargé de missions pour les Affaires patriotiques, Olivier Zang, président de la section Val-de-Marne de Association Nationale des Membres de l'Ordre national du Mérite, le Docteur Jean-Claude Martin, président du comité de Vincennes/Fontenay-sous-Bois de la Société d’Entraide de la Légion d'Honneur, qu'André Saint-Paul, président de la 70e section de l’UNC, a prononcé son disours.
René Blaise a reçu cette distinction des mains de Jean-Pierre Sagorin, chancelier de l’UNC Val-de-Marne, lui-même détenteur de la médaille d’or, avant que Laurent Lafon, conseiller régional et maire de Vincennes, lui remette le diplôme qui l’accompagne.
Photos M.Guillin