Assemblée générale et hommage aux poilus
Durant plus de quatre années, le centenaire de la Première Guerre mondiale permettra à l’ensemble de la société française de redécouvrir les liens intimes qu’elle entretient avec son souvenir.
En l’absence des témoins de la Grande Guerre, aujourd’hui tous disparus, c’est désormais l’ensemble de la société française qui est dépositaire de l’héritage de Ceux de 14.
Les musées, les services d’archives, les professeurs d’histoire et les chemins de mémoire aménagés sur le champ de bataille sont appelés à prendre le relais des témoins et à endosser le rôle de «passeurs» pour transmettre aux générations futures l’histoire et les mémoires de la Guerre de 14-18.
Pour tous les Français, le Centenaire sera également un temps d’introspection civique et de réflexion historique autour d’une mémoire unificatrice porteuse de valeurs.
A noter d’ores et déjà que le 11 novembre 2014 sera commémoré à Paris le 96e anniversaire de l’Armistice de 1918. Point d’orgue de l’année d’ouverture du Centenaire, cette journée sera également l’occasion de rendre hommage à tous les combattants de la Grande Guerre avec l’organisation d’une cérémonie internationale, dans le Pas-de-Calais, à proximité de la nécropole nationale de Notre-Dame-de-Lorette.
Un Mémorial international y sera inauguré et affichera tous les noms des combattants tombés sur les champs de bataille du Nord-Pas de Calais durant le conflit. Français et Allemands s’y sont durement affrontés en 1914 et 1915. A compter du printemps 1915, les troupes de l’Empire britannique y ont été à leur tour massivement engagées, avec des hommes venus du Royaume- Uni (Anglais, Ecossais, Gallois, Irlandais) et des autres territoires de l’actuel Commonwealth, en particulier du Canada, d’Australie, de Nouvelle- Zélande, d’Inde et d’Afrique du Sud.
A l’occasion de son assemblée générale qui se tiendra ce vendredi 8 février, le Comité de Vincennes/Fontenay-sous-Bois de la Société des membres de la Légion d’Honneur rendra hommage, à sa façon, à tous ces combattants dont une immense majorité est mort au champs d’honneur ou des suites de leurs blessures en plaçant cette réunion sous l’égide du portrait d’un de ces poilus de 14-18.
En effet, Monique Beauge Halpert, épouse d’un des membres du comité, et petite fille de Jacques Mauger, son grand-père maternel, né le 09/01/1899, met à la disposition du comité un tableau emblématique ramené par son ancêtre.
Fils du commandant Georges Mauger, officier au 3e Dragon à Lunéville, Jacques, le plus jeune de quatre garçons, avait été épouvanté par la tragique histoire de son frère aîné, Jean, gazé sur le champ de bataille, qui s’était néanmoins réengagé avant de trouver la mort sur le théâtre des combats en février 1915 à Lamberzyde.
Jacques annonce alors à ses parents qu'il voulait s'engager pour le venger, il est alors âgé de 16 ans. Il va participer à différents combats, notamment la bataille à Sommepy durant laquelle il va perdre deux phalanges du majeur.
Fortement imprégné par cette guerre meurtrière, Jacques Mauger va ramener un souvenir visuel de la guerre, un tableau, un fusain encadré, signé par Edmond Lajoux. L’œuvre représente des soldats dans les tranchées.